Depuis la crise de la Covid, la possibilité de vivre autrement le travail a transformé le rapport au corps. La crise a remis en question les modes de vie dont la manière de préparer les étudiant.e.s au travail (Rifkin, 2006). Les récents succès grand public de travaux comme ceux de Donnay Haraway (2016) en sont la manifestation. Certaines communautés étudiantes enthousiastes à la lecture de ce type d’écrits sont convaincues que leur corps, ensemble de cellules vivantes et vibrantes, ne constitue pas seulement le contenu et le support d’une identité sociale que l’on doit façonner, « designer », afin d’être au service de la promotion sociale et de l’autonomie financière, mais qu’il représente le moyen d’accès privilégié à une connaissance en socialité respectueuse de tous les vivants, pas simplement au travail, mais en toute situation sociale.
Cet atelier vise à aider les enseignant.e.s à accompagner la demande des étudiant.e.s nourris par ce changement de paradigme.
Atelier réservé aux enseignant.es, enseignant.es chercheurs des composantes académiques, élémentaires et transversales de l'UGA.
Objectifs de l'atelier
- réfléchir au rôle que joue ou pourrait jouer le corps dans l’accompagnement des transitions,
- expérimenter par des ateliers créatifs impliquant le corps, les enjeux des transitions sociétales et environnementales,
- susciter la réflexivité par l’expérimentation d’expériences sensibles.
Déroulé
Introduction sur les enjeux, les objectifs, la méthode pédagogique, puis
quatre ateliers :
- l’arpentage pour dégager des concepts et construire une culture commune pour la transition ;
- expérimenter l’empathie et rencontrer l’altérité ;
- éprouver l'interdépendance, la complémentarité et l'interculturalité par le non verbal.
- imaginer la prévention et la santé de demain en incluant le rôle des technologies
Débriefing collectif et capitalisation
Public : enseignant.e.s
Formateurs
Fabienne Martin-Juchat est Professeure des Universités en sciences de l'information et de la communication à l'Université de Grenoble Alpes (GRESEC). Elle développe une approche anthropologique de la communication corporelle et émotionnelle médiée ou non par les technologies. Elle est responsable de programmes de recherche incluant de nouvelles méthodologies de recherche-expérimentation, recherche-création liée à plus de 30 ans de pratiques et de recherches sur les arts corporels (aïkido, taïso, qi gong, Contact Improvisation, pratiques somatiques).
Anne Delaballe, Directrice opérationnelle de la Design Factory, anthropologue, animatrice d'atelier d'arpentage
Valentin Paran, médecin de santé publique, doctorant dans l'équipe MESP (laboratoire TIMC), formé à la médecine traditionnelle chinoise, pratiquant de qi gong. Je m'intéresse aux liens entre tradition, technologie et innovation pour la personnalisation des soins et l'encapacitation des personnes.
Niklas Henke est chercheur-designer et membre l'équipe de recherche Future of People@Work / Comm@Work depuis juillet 2023. Il travaille à l'intersection du design et de la recherche en communication, combinant des perspectives artistiques et scientifiques. Ses recherches portent sur le rôle de la créativité et du corps humain dans le contexte des transformations technologiques.
Etienne Quintens, danseur, improvisation et formateur. La danse est le fil rouge qui l'accompagne depuis l'adolescence. Ces pratiques l'inspirent vers « mouvement et non-violence » et la création artistique en danse et expressions ouvertes.
Sophie Paris est enseignante d’anglais à l’université Grenoble Alpes et professeure de Karaté. Dans sa pratique d’enseignement non seulement des langues, des arts martiaux, elle aide les étudiants à affiner avec précision leurs mouvements, la nécessité de l'adaptation et le plaisir des rencontres.
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