Soixante neuf étudiants issus du Design, des Sciences, de l’Urbanisme se réuniront à Grenoble, à la Maison de la Création et de l’Innovation sur le campus de Saint Martin d’Hères pour s’interroger sur le statut et les usages possibles des plantes exotiques dites « envahissantes ».
Qu’est-ce que l’Université Ephémère du Design ?
L’Université éphémère du design est un dispositif de trois jours qui propose à des étudiant·es issu·es de filières différentes de travailler en interdisciplinarité autour d’une thématique en lien avec les enjeux de transitions sociales et environnementales. Le dispositif se compose d’ateliers, de rencontres, de conférences et a pour objectif de permettre aux étudiant·es de développer un point de vue critique sur le sujet exploré par la mobilisation des méthodes de travail en design.
Encourager une co-construction engagée
Encadrés par leurs enseignants et deux designers/artistes associés, les étudiants s’interrogeront, cette année, sur le statut et les usages possibles des plantes dites « envahissantes ».
Que révèle la sémantique de la migration employée pour décrire ces espèces ? Faut-il éradiquer ces végétaux ou au contraire apprendre à vivre avec ? Et si nous ne les éradiquons pas, sommes-nous prêt·es à laisser disparaître une riche biodiversité dans des endroits encore préservés ? Sommes-nous prêt·es à voir des milieux autochtones complètement dénaturés ? Et puisqu’elles prolifèrent tant, peut-on les utiliser pour leurs propriétés variées ? Faut-il le faire ? Faut-il ne rien faire pour éviter d’empirer la situation par notre intervention ?
Autant de questions auxquelles les étudiants tenteront de répondre au cours de ces trois jours d’atelier. Il s’agira ainsi d’explorer de manière critique et sensible ce sujet, et plusieurs approches en design pourront être convoquées dans le cadre de cet atelier :
Une approche relationnelle (relations aux objets, aux humains et aux non-humains), pouvant conduire par exemple à imaginer des dispositifs de médiation autour de la question des plantes invasives.
Une approche critique pouvant déboucher sur un objet de débat afin de cristalliser et de donner à voir les réflexions issues des trois jours.
Une approche sensible et esthétique visant par exemple à imaginer des usages inédits de la renouée du Japon, dont les tiges sèchent en hiver avant de renaître au printemps.
Un module pédagogique original
Cette université éphémère est une occasion inédite de faire travailler sur un projet commun des étudiants de filières universitaire et écoles diverses. Six masters sont représentés :
Parcours RESET (LEA - UFR SOCLE) : Ressources Environnement et Société en Transition
DSAA Design produits et design interactif (Ecole supérieure de Design de Villefontaine)
DNMADE Mode (Lycée Argouges)
Les intervenants
Fanny Soriano, artiste circacienne et fondatrice de la compagnie Libertivore en résidence à l’Hexagone
Fanny Soriano est diplômée du Centre national des arts du cirque de Châlons-en-Champagne. D’abord comme interprète, puis comme chorégraphe, elle travaille sur une forme d’expression artistique qui s’articule autour des disciplines de cirque, de la danse contact et du théâtre physique. Son cirque, d’essence métaphysique, vise à explorer les relations entre la Nature et la nature humaine : autour d’un corps matière, malléable et métamorphosable. Le langage acrobatique de Libertivore sonde la place de l’homme dans un biotope (sur)naturel. S’inspirant des respirations de la nature, dont elle tire agrès, scénographies et accessoires, elle cherche à mettre en valeur les vertus d’une simplicité parfois indécelable, méconnue ou mésestimée.
Jean Sébastien Poncet, designer
Designer industriel de formation, il exerce son métier à Saint-Etienne. En résonance avec une pratique d’atelier tournée vers le dehors (installation végétale, micro paysage, espace public,…) , il explore la condition de designer paysan. Considérant le design comme façon de faire monde avec la terre, Jean-Sébastien s’attache à concevoir les outils d’une intermédiation entre humains et non humains. Un intérêt particulier pour les sols et leur métabolisme l’amène à questionner leurs représentations dans une démarche de mise en perspective formelle et située.
Publié le 6 janvier 2025
Mis à jour le 7 janvier 2025
Vous êtesVous souhaitezValiderPartager le lienCopierCopiéFermer la fenêtre modalePartager l'URL de cette pageJe recommande cette page :Consultable à cette adresse :La page sera alors accessible depuis votre menu "Mes favoris".Arrêter la vidéoJouer la vidéoCouper le sonJouer le sonChat : Une question ?Chatbot Robo FabricaStatistiques de fréquentation MatomoX (anciennement Twitter)