Jérémie Klein : étudiant acteur d'un monde en transition

Témoignage étudiant
Valorisation
Jérémie Klein
D'ingénieur en électrochimie à une thèse sur les limites écologiques, Jérémie Klein a transformé son projet professionnel.

Bonjour, peux-tu te présenter ?

Je m'appelle Jérémie Klein, j'ai 23 ans. J'ai fait une prépa scientifique puis une formation d'ingénieur en électrochimie.
Passionné de physique depuis toujours, je voulais travailler dans la transition énergétique et développer les énergies renouvelables. C'est durant mes années en école d'ingénieur⋅e⋅s que j'ai compris que la question de la transition écologique n'est en grande partie pas une question de technologie.

Comment ton cursus académique a été impacté par cette prise de conscience ?

Je me suis inscrit à Sciences Po Grenoble, parcours transitions écologiques dont je suis en deuxième année de master.

J'ai participé à deux programmes de UGA Design Factory : Green University, une formation de deux semaines sur les enjeux écologiques avec une approche pluridisciplinaire et le Soir Anthropocène qui est un espace de rencontre pour discuter des engagements et des actions de chacun concernant la nécessaire rupture écologique.

Et dans ta vie personnelle ?

J'ai ressenti le besoin de m'engager également dans des collectifs et associations pour agir au mieux pour transformer notre modèle de société qui est actuellement ni égalitaire, ni soutenable. J'ai par exemple été impliqué dans la création de l'Accord de Grenoble qui vise à accélérer la transition socio-écologique dans l'enseignement supérieur et la recherche, ou encore participé à des actions de désobéissance civile.

Qu'est-ce que tu as appris en suivant les programmes de UGA Design Factory ?

Green University m'a apporté beaucoup de connaissances sur les questions écologiques dans des disciplines qui ne sont pas enseignées en école d'ingénieur.e.s : par exemple la sociologie, l'anthropologie, l'économie, l'écologie politique.
Les différences sont bien sûr le croisement des disciplines d'enseignement, mais aussi la posture des enseignant.e.s qui sont beaucoup plus impliqué.e.s dans les discussions avec nous, les étudiant.e.s.
Il y a aussi des moments où nous parlons de nos émotions et de nos futurs désirables. Ces thèmes peuvent être anxiogènes et nous ne les abordons pas froidement comme c'est souvent le cas dans d'autres cours.
Cela m'a fait du bien de voir qu'il y avait d'autres manières d'enseigner possibles, en dehors du cadre très institutionnel de l'université.

Et le Soir Anthropocène m'a montré que je n'étais pas seul à me poser des questions et à vouloir changer les choses. J'ai rencontré et discuté avec des étudiant.e.s, des enseignant.e.s mais également des personnes travaillant dans des entreprises ou collectivités de l'agglomération grenobloise qui s'impliquent sur ces questions.

Est-ce que cela a changé ton objectif professionnel ?

Sans ce module, je n'aurais pas pu compléter ma formation, qui était très technique, par une vision plus ouverte de la société et des grands enjeux actuels. Cela m'a également permis de découvrir des travaux académiques très intéressants qui sont en rupture totale avec le modèle de croissance verte actuel.

Tout cela m'a donné envie de faire une thèse sur un sujet avec une vision prospective des limites écologiques.
Mis à jour le  3 février 2023